Témoignage : Le GIP donne la parole à Mauna Traikia
Comment l’ouverture des données publiques peut rapprocher les besoins concrets des citoyens et générer des innovations utiles
Vice-présidente chargée du numérique au GIP Maximilien et élue en charge du développement numérique de Plaine Commune Grand Paris (l’EPT réunit 9 communes), Mauna TRAIKIA nous livre un petit aperçu du contenu de l’intervention qu’elle fera le mardi 8 juin lors de la Conférence des Grands Témoins.
Comment veiller à garantir la propriété des data territoriales & des citoyens détenues par les collectivités ?
La gestion de la donnée est primordiale pour les collectivités, et je suis convaincue que les prochaines licornes européennes seront basées sur les nouveaux services qu’on va pouvoir inventer à partir de la richesse de ces data territoriales. Mais nous devons garantir la propriété de ces données - nous menons actuellement des travaux dans ce sens - et nous devons nous assurer qu’elle ne nous échappe pas au profit des leaders mondiaux du Numérique, les GAFAM américains (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et les BATX chinois (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) qui s’y intéressent de plus en plus. Heureusement, nous avons encore prise aujourd’hui sur les données collectées par les collectivités locales et territoriales ainsi que par l’Etat et qui concernent notamment la vie du citoyen et la gestion des collectivités.
L’ouverture des données publiques et la cybersécurité sont-ils indissociables ?
Oui à l’open data, la transparence de la vie publique et la sécurisation des flux qui sont primordiales. Dans le même temps, on a le devoir de protéger les données territoriales et celles des citoyens. La crise COVID et la recrudescence des cyberattaques qui ont touché les collectivités et les administrations sont un accélérateur et un éveil des consciences quant à la protection des SI et donc de nos données. C’est pourquoi je conseille souvent aux collectivités locales réunies dans l’EPT Plaine Commune de s’assurer de la sécurité de leurs systèmes d’information. La protection des systèmes d’information et des données de la commande publique est le premier devoir de la transparence publique. Lors de la conférence du 8 juin nous évoquerons comment éviter de se mettre en situation de fragilité ou de sensibilité.
L’open data est-elle accélératrice d’innovation reconnue d’utilité publique, au service des citoyens ?
Les collectivités, le secteur plus largement public, ont un devoir d’innovation. Cette innovation dite utile par les collectivités et les administrations publiques doit être au service des citoyens en répondant à leurs besoins concrets. A titre d’exemple je pourrais citer la refonte actuelle d’une application citoyenne par Plaine Commune qui vise à inciter les citoyens à s’impliquer dans la vie quotidienne de leur territoire. Cette innovation suppose la participation citoyenne dont les données seront nécessairement protégées.
Nous aborderons comment l’open data peut donc être accélérateur de la mise en place de nouvelles formes de partenariats, de gouvernance et de modèle(s) économique(s) avec une démarche de création du nouveau service public de demain ainsi que les nouvelles méthodes de conception.
Des réflexions que j’aurai plaisir à développer et partager lors de mon intervention le mardi 8 juin avec les autres intervenants et les participants.
En espérant vous retrouver, toutes et tous, lors de cette première conférence annuelle qui réunira des représentants des Régions Île-de-France et Occitanie, d’Orange France et de Datactivist. La conférence sera animée par Valentin Goethals, journaliste de Paroles d’Élus, partenaire de la conférence.