Témoignage de Chloé Girault, Chargée de développement - Economie circulaire au sein du Groupe Ares
Chloé Girault présente le Groupe Arès qui oeuvre à la réinsertion professionnelle de personnes éloignées de l'emploi via des activités s'inscrivant dans l'économie circulaire.
Pouvez-vous présenter votre structure ?
ARES est un groupe d’entreprises et d’associations «tremplins» à but non lucratif, dont la vocation principale est de favoriser le retour à l’emploi de personnes en situation d’exclusion. Les établissements d’Ares développent des métiers autour de la logistique, du numérique, du BTP et de l’économie-circulaire pour favoriser l’insertion de personnes en difficulté (Jeunes sans qualification, personnes handicapées, primo-arrivants, …).
A travers notre projet R4 (Réinsertion, Réemploi, Réutilisation, Recyclage), nous œuvrons pour la valorisation des déchets issus du BTP et de la vie du bâtiment à travers nos activités de vidage de mobilier et curage/dépose soignée. Nous avons développé notre atelier de fabrication de mobilier 100% circulaire pour donner une seconde vie à ces gisements.
En quoi votre offre s’inscrit-elle dans le développement durable ?
Notre initiative combine des objectifs sociaux et environnementaux essentiels. Nous nous engageons à faciliter la réintégration des personnes en situation d'exclusion sociale tout en promouvant une économie circulaire. Cela se concrétise à travers nos opérations de curage et de vidage, où nous identifions des gisements de matériaux que nous redirigeons vers des filières de réemploi, de recyclage, ou que nous transformons dans notre atelier de menuiserie à Noisy-le-Sec (93).
La loi AGEC et son article 58 ont-ils été un levier pour votre structure ?
Oui ! Les divers acteurs de la commande publique manifestent un réel intérêt pour notre approche et cherchent à en saisir les tenants et les aboutissants, sans se limiter à la question du coût. À mesure qu'ils approfondissent leur compréhension de notre modèle, nous parvenons à les convaincre et à démontrer notre impact. Il semble nécessaire d'investir davantage dans la formation des acteurs du secteur public afin qu'ils puissent appréhender les enjeux et adapter les marchés publics à nos capacités et à nos solutions.
Rencontrez-vous des contraintes pour répondre aux marchés publics ?
La densité des normes à respecter représente un obstacle majeur, surtout dans le contexte de l'upcycling, où nos gisements sont souvent hétérogènes. De plus, nos capacités de production ne nous permettent pas de couvrir l'ensemble du marché, ce qui met en évidence un autre problème : le manque d'allotissement des lots. En effet, l'utilisation de ce levier pourrait considérablement faciliter l’intégration des structures fabriquant de mobilier circulaire répondant à la loi AGEC.
Quel message voudriez-vous faire passer aux acheteurs ?
Je vous invite à vous rapprocher des ateliers fabriquant du mobilier upcyclé/circulaire afin de mieux appréhender leurs capacités et de les aligner avec vos besoins. Par ailleurs, cela sera l’occasion de voir concrètement que l'achat de mobilier upcyclé favorise la création d'emplois locaux et contribue au développement de vos territoires. C'est un acte d'achat empreint de sens et de valeur ajoutée tant sur le plan social qu'environnemental.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour organiser une visite de notre atelier à Noisy-le-Sec !