Tout l’intérêt de l’open data était ici, pour Bertrand Monthubert, "d’arriver à croiser les informations (sociales et de santé par exemple) pour en tirer des statistiques". Inutile cependant de tout vouloir ouvrir, mais "regarder ce qui peut l’être ou pas", a suggéré le conseiller régional d’Occitanie, tout en analysant ce qui peut être intéressant à tirer des données non publiables, de manière à "explorer tout le potentiel d’usages des données".
A ce titre, Antoine Carette, directeur adjoint donnée, numérique et smart région à la Région Île-de-France, a insisté sur la richesse des informations disponibles dans les dossiers de réponse aux marchés publics. Aussi, Mauna Traikia, également conseillère territoriale développement numérique à Plaine Commune, a invité à communiquer davantage sur l’intérêt de l’open data qui a encore trop souvent "une image technique".
Jusqu’à présent, l’open data était une démarche à accomplir à l’issue de la procédure d’achat, mais sans utiliser cette masse de données car ce n’était pas un sujet prioritaire. Toutefois, "les choses bougent", a constaté Emeline Vandeven consultante commande publique et open data chez Datactivist. Mais pour savoir comment en tirer le plus de valeur, il faut une acculturation à la data, tant des élus que des agents et pas uniquement ceux chargés de la commande publique.
Notamment parce que la valorisation des données requiert d’en "fédérer la gouvernance, en impliquant même des juristes", a expliqué de son côté Isabelle Mathé, directrice business development régional-smart city chez Orange business services, dont la mission consiste à suivre l’ensemble du voyage de la data : collecte, transport, stockage, partage, sécurisation…
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