Commande publique et relance
S’il y avait besoin de s’en convaincre l’actualité le confirme, la commande publique est dans de nombreux discours un levier important de la relance économique.
Comme lors de la période qui a suivi la fin de la seconde guerre mondiale ou encore dans le cas bien connu du New Deal l’achat public est un moyen de générer de l’activité économique. La période est compliquée pour le tissu économique et les prévisions s’annoncent toutes plus pessimistes les unes que les autres.
Dans ce contexte la relance se déroulera en partie par l’achat contribuant à alimenter les carnets de commande, à répartir la valeur en prenant en compte l’insertion de publics fragilisés, à identifier des secteurs stratégiques ou encore en adoptant des démarches d’achat au service de cercles vertueux. Rappelons cependant que la commande publique ne consiste pas non plus dans la distribution généralisée de subventions déguisées n’échappant pas à la discipline européenne des aides d’État.
Si l’achat consiste à obtenir la bonne prestation au juste prix, la notion de bonne prestation a vocation à élargir de plus en plus la part du « bonne ». La participation à la relance par l’achat peut être en effet l’occasion de travailler sur ce besoin en intégrant pleinement le développement durable.
Ce faisant, la commande publique serait l’occasion d’une relance responsable élargissant le cercle des bénéficiaires et l’étendue des bienfaits qu’elle produit.
La dématérialisation doit en ce sens permettre d’accompagner cette relance en rapprochant acheteurs et opérateurs économiques. Á l’occasion des relations d’affaires qui se nouent, un travail précieux peut être mené sur la donnée produite. Les informations générées à l’occasion de l’achat ont dans le présent contexte d’autant plus d’importance au regard de ce qu’elles donneront à voir de l’état de santé du tissu économique de la commande publique.
Les montants attribués et effectivement facturés, la durée des contrats conclus et effectivement exécutés etc. sont tout autant d’indicateurs de la confiance des acheteurs dans leur fournisseurs que de la santé desdits fournisseurs. S’il ne s’agit pas d’exagérer le rôle d’une fonction achat numérisée dans la relance, impossible de ne pas en souligner l’importance. Dans ce contexte compliqué le GIP Maximilien a un rôle d’autant plus important de partenaire de confiance pour les acheteurs franciliens, qu’il s’agisse de construire avec eux une relance responsable à l’occasion de l’achat et/ou de les accompagner dans le moment critique que constitue la mise en concurrence.