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3 questions à Daniel Coissard

3 questions à Daniel Coissard

Daniel Coissard a quitté la direction du GIP Maximilien à la fin du mois de septembre 2021. Il revient sur les 4 années passées au sein du groupement.

Quels constats avez-vous fait en prenant vos fonctions en tant que Responsable des Systèmes d’Information et de l’Innovation ?

Après 9 années au sein du GIP e-Bourgogne où j’ai contribué activement à la création de la première plateforme d’administration électronique, j’ai souhaité en 2017 rejoindre le GIP Maximilien en tant que Responsable des Systèmes d’Information et de l’Innovation. Le marché initial de la plateforme arrivait à son terme et la Directrice, Flora Vigreux, m’a demandé de travailler sur sa relance.

L’organisation de nombreux ateliers thématiques, des enquêtes de terrain ont permis de dessiner la plateforme actuelle. J’ai été surpris par le manque de notoriété du GIP Maximilien et de sa plateforme. L’outil était pourtant performant mais méconnu des acteurs franciliens. J’ai aussi constaté un nombre insuffisant de services dématérialisés proposés, services dont nos adhérents avaient besoin et qu’ils réclamaient. Ces temps d’échanges et retours d’expériences ont permis l’écriture d’une feuille de route et de tracer les axes d’améliorations attendus.

Quels projets majeurs avez-vous ensuite porté depuis que vous avez pris la direction du GIP Maximilien ?

 D’un simple profil acheteur, le GIP Maximilien est devenu un opérateur public de solutions de dématérialisation.  La plateforme Maximilien propose désormais une solution complète de marchés publics qui va de la phase de sourcing avec NUKEMA au suivi et à l’exécution administrative des contrats Exec, sans oublier pour autant les phases d’aide à la rédaction des pièces administratives Redac et bien sûr le profil acheteur MPE Local Trust.

L’offre de dématérialisation intègre aujourd’hui un orchestrateur de flux Pastell, un parapheur électronique avec I-Parapheur et l’envoi aux services de l’État @ctes pour le contrôle de légalité et Hélios pour la DGFIP via S²LOW.

Enfin, deux autres services ont été mis en œuvre pour faciliter le travail des agents et des élus, la GED pour le stockage de documents et I-delibRE, le porte document de l’élu permettant de dématérialiser l’envoi des convocations et des fonds de dossiers.

Je n’oublierai pas tous les travaux et les missions qui ont été démarrés par mes prédécesseurs sur les achats responsables. Je veux parler de la Mission d’Accompagnement au développement des Clauses Sociales (MACS) dans les marchés publics et de la Mission Achats Publics Circulaires et Environnementaux (MAPCE) lancée en mars dernier.

Tous ces projets ont pu voir le jour grâce à une équipe performante, innovante et dynamique. Maximilien est et restera avant tout une aventure humaine où l’investissement, le sens de l’intérêt général ont été au cœur même du projet et aussi grâce à des partenaires, des éditeurs (Worldline, Atexo et Libriciel) qui nous ont fait confiance.

Comment imaginez-vous l’évolution du GIP Maximilien à moyen terme ?

Le GIP Maximilien s’est transformé en 10 ans, avec notamment une évolution juridique de la structure puisque l’association Maximilien est devenue un Groupement d’Intérêt Public. L’offre de services a également évolué dans le temps, à la demande de nos membres.

Aujourd’hui, le GIP a besoin de stabiliser aussi bien son offre de services que son modèle économique. Avant de parler d’évolution, je préférerai parler plutôt de consolidation. Les services sont là, mis à part quelques connecteurs manquants et qui seront développés dans le cadre de projets portés par Maximilien récemment validés par #FranceRelance.

Cette consolidation est nécessaire et c’est la clé pour inscrire le GIP Maximilien dans une nouvelle dynamique. Elle doit passer par une refonte de son modèle économique, par le déploiement des services numériques existants et un accompagnement plus adapté des membres. En effet, pour que le GIP Maximilien puisse s’engager dans une démarche d’optimisation continue de ses services, il est nécessaire d’une refonte de son règlement financier.

S’il devait y avoir une évolution technique à mettre en œuvre rapidement, ce serait l’archivage.  La conservation du patrimoine numérique passe obligatoirement par l’archivage à valeur probante et non du stockage sur la plateforme ou sur le Système d’Information (SI) de la collectivité. Cela fait partie d’un des derniers projets que j’ai inscrits sur la feuille de route et en partenariat avec la Région Île-de-France et le GIE d’Infogérance Public.